Journées d’études / colloques
Face au sentiment de « crise » de la démocratie de ces dernières années, amplifié par la montée des mouvements populistes, la comparaison avec l’entre-deux-guerres est récurrente dans le débat politique de nombreux pays européens. La journée d’étude introductive du projet vise à discuter de la comparabilité du contexte politique actuel avec celui de l’entre-deux-guerres et des avantages heuristiques que cette analogie peut offrir à l’analyse historique. Quels échos des débats de l’entre-deux-guerres se laissent-ils retrouver dans les critiques actuelles de la démocratie représentative ? La comparaison avec l’entre-deux-guerres pour comprendre les tentations autoritaires contemporaines est-elle justifiée ? Le concept de populisme peut-il aider à analyser la signification des oppositions discursives entre « peuple » et « élites » traversant les deux périodes?
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Avec la crise de la « démocratie libérale », des pierres angulaires de sa conception, comme le parlement, la législation, une conception individualiste de la liberté et l’Etat de droit, perdirent de leur capacité de persuasion. Dès lors, on explora des chemins de la pensée démocratique au-delà du libéralisme, parmi lesquels la dictature. La question de savoir si la dictature pouvait prendre la place du parlement sans abandonner pour autant la démocratie elle-même fut une des questions majeures des années d’entre-deux-guerres. L’objectif de ce colloque sera donc de montrer que l’idée de la démocratie libérale était bien contestée, mais pas uniquement par les ennemis de la démocratie - nombre de critiques furent également formulées par ses défenseurs ardents et d’en analyser les raisons.
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La principale réussite des années d’entre-deux-guerres fut probablement une certaine relance économique, y compris l’expansion de l’Etat providence. Malgré des différences significatives entre les divers pays européens, la « démocratie sociale » devint à travers l’Europe le terme regroupant de nombreux traits de ce que nous définissons aujourd’hui par « Etat providence démocratique ». Dans ce contexte, le colloque abordera les questions suivantes : Quel était l’impact du discours économique et de celui de la politique de protection sociale en particulier sur les liens entre la population et la démocratie ? Comment se sont articulées, au plus tard depuis le début de la crise économique mondiale de la fin des années 1920, les critiques adressées à la démocratie et celle adressées à la théorie économique du libéralisme classique ? De quelle manière les ennemis décidés de la démocratie libérale se sont-ils aussi emparés de l’argument de la protection sociale pour établir des systèmes autoritaires, voire des dictatures ?
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Au croisement de la réflexion sur la démocratie et la dictature se constitue un autre complexe de réflexion : la question des moyens à autoriser et à mettre en œuvre pour protéger la démocratie contre ses ennemis. Trop longtemps confinée à la seule dimension juridique, la question mérite d’être reprise dans un perspective plus large structurée autour de trois axes : la question de l’enracinement de la démocratie par l’éducation (avec les premiers essais de « Staatsbürgerkunde »[1]) ; la question de la (nécessaire) culture démocratique des fonctionnaires et enfin, la question de l’arsenal juridique de la « démocratie militante » et les limites à poser à la liberté démocratique et aux droits fondamentaux.
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Augsbourg, 3-4 novembre 2021 – colloque : Critique démocratique de la démocratie
Le colloque final aura pour enjeu d’établir un bilan des recherches menées au cours des actions du PFR, en s’interrogeant notamment sur la contribution que ces résultats peuvent apporter à une meilleure analyse et déconstruction des dynamiques actuelles. L’invitation des spécialistes extérieurs appelés à réagir à ce bilan aura pour objectif de renforcer un regard critique sur le travail mené et d’en jauger les perspectives futures.