Les contributions de ce numéro, issues d’un colloque qui s’est tenu à Metz les 17 et 18 mai 2024, se proposent d’étudier les problématiques liées aux multiples crises contemporaines sur le plan conceptuel en partant d’une locution censée les résumer ; celle de « fractures destinales ». Le destin semble donner un sens aux événements du monde ou de la vie individuelle par l’idée d’une motivation nécessaire. Or, les fractures par lesquelles se manifestent des forces – identifiables ou inconnues – remettent en cause une vision unifiée ou totalisante du monde. C’est donc par le prisme de cette figure de pensée que les participants et participantes au volume ont ressaisi les discours sur les bouleversements des rapports entre l’histoire culturelle et l’histoire naturelle, en examinant la notion d’Anthropocène, du droit et des figures mythiques ou hagiographiques ainsi que les représentations philosophiques, théologiques, sociologiques et littéraires, d’une possible (a)synchronicité entre histoire culturelle et naturelle sous un angle « destinal ».